Comme j'ai travaillé tard hier soir... ce matin, je ne suis pas fraîche du tout... J'ai deux de tension mais comme dit Marc, je n'ai guère plus les autres jours... Il n'a pas tout à fait tort... Je dois bravement relâcher tous les nerfs que j'ai trop tendus cette année... Je préfère me dire ça plutôt que de me dire que je vieillis...  D'un autre côté, je ne vois pas pourquoi je m'exciterais... Aujourd'hui est une journée cool, rien de prévu, pas d'horaire, on va où nos pas nous portent, c'est exactement ce qu'il nous fallait. C'est donc à 10h, Marc en pleine forme et moi, toujours la tête dans les choux que nous descendons en ville.

Airlie Beach a des airs de petite Miami... peut-être les cocotiers, sa grande rue principale qui longe la mer... le côté cool des gens et puis surtout cette animation, cette vie qu'on observe ici plus qu'ailleurs. Comme on est abonné au nescafé depuis un mois, de temps en temps, on s'accorde le petit plaisir d'un vrai café. On s'installe au Wisdom café face au Lagon.

En fait ce fameux lagon n'est qu'une piscine géante qui longe la plage afin de faire croire aux gens qu'ils se baignent dans la mer alors qu'ils n'y sont pas ! Je sais, c'est une conception un peu strange du balnéaire mais 'faut croire qu'ici, ils n'ont pas trop le choix avec leurs histoires de méduses mortelles en pleine saison ! Bref, nous, tout ce qu'on veut c'est pas le lagon mais un bon, un vrai café et il semblerait que cet endroit soit le lieu où le trouver. Avant de passer commande pour deux expressos, on me fait l'inventaire de tous les cafés proposés... Il y en a tellement que je suis un peu perdue mais je tranche pour un café d'Amérique du Sud qui coûte 50 cents plus cher que nos cafés américains pas très goûteux. On s'installe en terrasse, savourant déjà notre petit plaisir d'un petit noir tout en vapotant nos cig'électriques. Quand on nous porte les cafés, on nous fait remarquer qu'il est interdit de fumer. Et zou maï ! ça recommence ! On est seul en terrasse, on ne salit rien du tout, pas de cendres, pas de mégots, on emmerde personne mais qu'est-ce-qu'on peut nous emmerder ! Moi, ça, j'en ai rababeou ! Et pour couronner le tout, le café est le pire café qu'on ait jamais bu ! Je sais pas comment ils font pour rater un café d'Amérique du Sud ! ça, cest comme pour leur cuisine ! A part les hamburgers, je crois qu'ils ne savent rien faire d'autre. Y'a des jours où la faune et la flore superbes qu'on peut voir ici ne compensent en rien du tout cet Art de Vivre qu'on peut avoir chez nous ou bien ailleurs. Les restrictions, les interdits, commencent à bravement me courir sur le haricot. Et ce coup-ci, même Marc n'essaye pas d'argumenter avec moi. Le café est vraiment infecte, comme le vin d'ailleurs et faire chier les gens comme ça, devient très pénible. On quitte les lieux aussi sec, c'est pas la peine d'insister. Quand ça le fait pas, ça le fait pas ! Au moins, dans la rue, on peut vapoter... du moins, on l'espère !

On passe par le marché qui a lieu tous les samedis matins, il est petit mais sympathique, tout près de la Marina. Marc fait encore des essais de chapeaux sans toujours se décider... Je crois qu'on va revenir en France sans le fameux capeu de Crocodile Dundee ! Quel dommage !

Et puis, parce que la ville c'est bien mais qu'on préfère de loin, la solitude des grands espaces, on décide de partir marcher un peu. On s'arrête dans le Tourist information center où nous avions pris notre excursion d'hier mais quand je leur demande la carte des randonnées à faire dans le coin, ils sont un peu surpris... Tout ce qu'ils ont à me proposer sont des randonnées organisées à presque 200 dollars chacune par personne ! Mais vous n'avez rien de gratuit !? Que je fais au monsieur derrière son guichet... 'Faut payer pour randonner par chez vous !? 'Faut croire que oui... Quand je leur parle du Conway Park, on dirait qu'ils ne connaissent pas. C'est moi qui leur montre son emplacement sur la carte, 'faut le faire quand même ! En fait, j'ai comme l'impression que dans ces points d'informations touristiques, les gens ne sont là que pour vendre des prestations. Je n'ai même pas l'impression qu'ils soient vraiment du coin ! Ce doit être des saisonniers, c'est pas possible autrement ! Finalement, au bout de dix minutes à demander aux uns et aux autres, on nous envoie sur la route de l'aéroport et une aire de pique-nique d'où partirait un sentier.

On quitte la ville, on prend la route de ce mini aéroport qui n'est pas très loin de notre camping et on trouve cette fameuse aire de pique-nique, départ de randonnées, vide de monde, vu que c'est gratuit et qu'on ne le propose certainement à personne !

Comme il est midi et qu'on a tout l'après-midi devant nous, nous décidons de toutes les faire ! 9 kilomètres, après notre rando noire de Nitmiluk ça va être galette et en plus c'est une boucle !  Zou ! Direction Mont Rooper et Swamp Bay. 

On attaque d'entrée, ce Mont Rooper pour terminer par la Bay. Marc en tête et moi derrière, on se refait sans cesse l'histoire du lièvre et de la tortue 

Je ne sais pas quelle est l'altitude de ce Mont mais on attaque sec la montée dans une végétation différente de celles qu'on a déjà rencontrées. Comme d'habitude, je m'extasie devant chaque plante, chaque petite fleur et surtout la beauté des eucalyptus qui poussent ici ! Ils sont gigantesques ! Vous pensez bien que je perds également énormément de temps à chercher le nez en l'air des koalas et à être à l’affût du moindre bruit qui pourrait m'en indiquer au moins un ! On grimpe ainsi chacun à son rythme au milieu de ce qui semble une allée de Mimosas... qui n'est pas du mimosas mais c'est très ressemblant.

Mis à part le sentier que nous suivons tout ce qui nous entoure est une Nature vierge ! La forêt est si dense que sans chemin on s'y perdrait et ce serait vraiment très dangereux. 

Plus on monte et plus on aperçoit la mer qui entre et sort de cette côte très découpée. On a l'impression d'être entouré de baies qui ressemblent parfois à des fjords, tout ce bleu et tout ce vert, c'est un paradis même s'il est peuplé de dangers... Je ne sais pas si c'est parce que nous vadrouillons depuis un moment maintenant mais nous n'avons plus peur de rien. On fait attention où on marche, on ne sort pas des sentiers battus mais on est moins craintif sans être téméraire. J'ai toujours ma peur des serpents mais je fais avec et puis, ici, il n'y a plus de crocodiles et ça aide beaucoup.

Marc grimpe toujours aussi vite ce Mont Rooper comme si atteindre son sommet était une priorité et moi, je continue de flâner tout en me régalant des milliers d'oiseaux qui chantent ici ! Mon Dieu que ça va me manquer quand on va rentrer ! Quand nous sommes arrivés à Darwin c'est la première chose qui nous a tous les deux surpris... Les chants d'oiseaux. Il y en a de toutes sortes, des plus discrets au plus sonores mais il y en a partout et ils sont des milliers, des millions... C'est trop trop beau de les écouter ! Un concert philharmonique totalement naturel.

Le Mont Rooper atteint nous découvrons un superbe point de vue sur une partie de la baie et sur bien des îles des Whitsundays. Nous restons un bon moment à admirer le paysage mais Marc est déjà impatient de découvrir Swamp Bay. Alors on repart, lui devant... et moi derrière, tout en descente ! 

Le côté nord de la montagne nous offre un tout nouveau paysage. La forêt est beaucoup plus dense, plus humide et les lianes et les fougères arboricoles apparaissent progressivement. J'adore toutes ces formes étranges que la nature peut fabriquer, c'est tout un monde qui grimpe vers la lumière avec une force extraordinaire.

Nous traversons des cours d'eau à sec ou faiblement en eau, il fait plus sombre et plus frais aussi mais c'est très agréable après la montée que nous venons de faire.

Et puis nous arrivons enfin à cette Swamp Bay. Nous sommes seuls au monde, c'est marée basse et on s'installe grignoter un quatre heures car l'heure du manger... on l'a oubliée !

Quatre heures de marche... on se mérite un peu de repos et c'est trop bon, d'être seuls au monde...

Pendant que Marc pique un petit sieston, je m'en vais voir ce qu'il y a sous ces petits rochers. Jusqu'ici, on a guère vu de crabes ou de coquillages par ici... alors j'en profite.

Mais je suis bien déçue. J'ai beau retourner les cailloux, je ne découvre qu'un bébé crabe tout à fait banal et très peu de coques encore vivantes... Drôle de mer que cette Mer de Corail... 

Cette petite halte consommée nous rebroussons chemin et trouvons le sentier qui tout en faisant une boucle nous ramène à Pépète qui nous attend, entourée cette fois-ci de beaucoup plus de monde que nous n'aurons pas croisé et c'est tant mieux.

Comme la route qui nous a conduit ici s'arrête à quelques kilomètres par un autre petit port maritime le shute harbour, on s'y rend pour bien terminer la visite de ce mini parc Conway. On comprend très vite que nous sommes dans le coin le plus huppé d'Airlie Beach.

Le port est entouré de maisons toutes plus superbes les unes que les autres, toutes donnant sur la mer et de superbes vues... Si on pouvait se baigner dans cette mer sans porter un scaphandre, ce serait pour moi, le paradis !

Mais les vols de cacatoès se font entendre... ils annoncent la fin du jour... Il faut déjà nous rentrer... Les jours sont comme en Asie, beaucoup trop courts ici...

Après une bonne douche, nous partons en ville pour dîner. Je peux vous dire que ce soir, on a très faim et quand on a très faim, il n'est pas question de manger un hamburger à l'Australienne ! Quelle belle application que TripAdvisor ! On y trouve immédiatement ce dont on a vraiment besoin ce soir, une explosion des papilles après l'explosion de beautés que nous venons d'apprécier à sa juste valeur. Nous filons au Lovely India que nous espérons à la hauteur !

Et nous ne le regrettons pas, on se casse le petit ventre comme à Townsville ! Comme quoi, en Australie, il faut manger Indien si on veut se régaler. 

On termine notre belle soirée par une balade autour de ce drôle de lagon piscine...

Zou ! Il est grand temps d'aller se coucher... demain je fais une grande surprise d'Amour à mon Homme... j'espère qu'elle sera à la hauteur de mes espérances...