Un blog de Provençaux sur la Provence et ailleurs, toujours dans l'humour !
Bababababababaou ! Pourtant on avait bien commencé l'opération "On lève le camp" !
En deux temps, trois mouvements, 31, 32, les sacs étaient bouclés...
Petit dernier fareniente sur la plage en attendant le taxi, sous un soleil encore plus généreux que d'habitude !
Et puis, on s'est pris la route avec une petite larme à l'oeil pour notre petit coin de paradis...
Taxi à l'heure, tout va bon qu'on se dit tout confiant ! Et puis, c'est le bateau qui'arrive pas ! Une heure d'attente... on rigole... Un heure trente... on mange... On va quand même pas se laisser mourir de faim surtout qu'on s'est pesé... on en a bien perdu des kilos !!!
Deux heures de retard, ça commence à être longuet surtout que de la mer monte un de ces grains qu'on se dit qu'on va embarquer sous la pluie ! Et ça loupe pas, le bateau il arrive...
... et le grain, c'est plus un grain, c'est la grôsse tempête que si on bache pas les sacs, on est bon pour du linge humide pendant des jours !
On embarque rapidos (c'est fou comme ça va plus vite quand la pluie menace !), on jette les sacs au sec dans la cale et on s'installe juste à temps pour pas se prendre la chavane !
On se passe des îles magnifiques que c'est bien dommage qu'il pleuve autant... et de pas en profiter sur le pont !
Beaucoup de gens sont malades... ça tangue un peu ! Mais nous, on tient bon la barre, on n'est pas Marseillais pour rrien !
Mais avec deux heures de retard, on se dit que le bus n'arrivera jamais à temps à la gare de Surathani et que notre train... et bé...il est raté ! On débarque à Donsak sous des trombes ! Les grosses tortues sont épargnées mais les bébés sont tout trempés, on saute dans le bus qui démarre en trombe, c'est parti mon kiki pour la course sous la pluie sur routes... Course jusqu'à la gare à pied, et là, on apprend que tous les trains en partance pour Bangkok ont des heures et des heures de retard ! Et zou maï, c'est reparti avec les problèmes de train et on se refait le sketche de Laspalesse ! Au guichet, y'a une demoiselle qui parle tout juste l'anglais et qui m'explique que mon train rapide à couchettes, il sera pas là avant 22 heures, comme il est à peine 19h00... ça fait encore bien longuet tout ça et surtout ça nous fait une arrivée à Bangkok entre 11h et midi alors qu'on devait arriver à 5h30-6h ! A quoi ça sert de prendre un train couchettes de nuit si c'est pour entamer la journée du lendemain que j'explique à la petiote qui comprend bien entendu nibe de nibe à ce que je lui raconte ! Quand soudain, dans cette gare fantôme, un train arrive en quai avec marqué dessus "Bangkok" ! Et celui-là !? Je peux pas le prendre !? Ah, c'est pas un rapide... mais celui que je dois prendre il est peut-être rapide mais il a 5 heures de retard, que je lui explique mais y'a rrrien à faire, on se comprend pas ! Au bout de 20mn, heureusement que le Boss passe par là, il me change le ticket, je hurle au minot en encaissant la différence de prix, de se préparer à embarquer mais voilà que lui non plus ne me comprend pas ! Nous voilà bien ! Je vous dis pas comme c'est à l'arrache qu'on se monte dans ce train, en jetant les sacs dans le premier wagon tout en s'engueulant comme des poissonniers ! "Et tu comprends rrrien ! Et tu as deux de tension ! Je te dis qu'on embarque et toi tu restes comme un stoge assis sur ton sac !... " Je vous dis pas l'installation façon troisième guerre mondiale sur nos deux petits sièges ! On fait l'attraction du wagon !
Et là, commence une nuit de folie dans un train des plus inconfortables ! Les trains Sri Lankais avaient comme le minot, deux de tension... mais alors les Thaïlandais pas rapides, z'ont pas de tension du tout ! Là aussi, on s'arrête toutes les deux minutes pour laisser passer les trains dits rapides et c'est pas des arrêts rapidos ! Non !!!! On prend bien son temps parce qu'on peut pas faire autrement ! Ils en sont encore aux changements de rails manuels ! Si, si ! Véridique !
Et que je te pousse en bas et que je te pousse en haut... Résultat des courses, 2 heures de retard sur le temps prévu, 13 heures de tape-tafanari où qu'on a pratiquement pas dormi car entre les tchou-tchou, les tut-tut et les gronch'-gronch' de, on sait pas d'où ça venait... il était impossible de fermer l'oeil ! Je vous dis pas l'arrivée heureuse mais fracassés à Bangkok tant on en pouvait plus de ce bruit infernal !
Et pourtant... 'va falloir remonter dans un train... car on n'est pas encore rendu sur Ayuthaya !
Mistouline