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    Qué misère ces vacances de la Toussaint !

    De longue, la soupe à la grenouille…

    et des journées si longues qu’on n’en voyait parfois plus le bout…

    Alors, je vous dis pas, comme on a pris la poudre d’escampette,

    quand le soleil a bien voulu montrer son petit bout de nez !

    Zou ! Direction Cavaillon puis le Luberon

    afin de redécouvrir tous ces villages perchés de Provence

    qui ont tant bercé mon enfance.


     

     

    Robion, Maubec, Oppède, Ménerbes, Lacoste, Bonnieux, Gordes…

     on les a tous fait, de l’aube au crépuscule,

     dans la plus totale désertitude !

     Dégun ici… Dégun là… à l’exception de quelques chats ou chiens

     en train de se dorer la pilule au soleil retrouvé

    mais pas l’ombre d’un touriste…  ni même celle d’un habitant…

     Un vrai décor de cartes postales…


     

     De belles pierres sèches, de belles décorations posées ici ou là…

     mais des chaises vides et des volets clos…

     Boutiques et commerces fermés pas même un boulanger ou un café…

     un silence de rois… morts !

     

     ! C’est simple ! On a eu comme qui dirait l’impression

     de déambuler dans de belles crèches grandeur nature

     où les santons seraient restés coincés dans leur boîte en carton !

      Et pour cause ! De santons y’en a plus… z’ont tous vendu

     leur jolie maison à des estrangers qui ne viennent y passer que l’été…

     Et, quand on voit le prix de l’immobilier en Provence,

     on comprend le peu de résistance à la fatalité !

     Luberon, Alpilles, Côtes Varoises ou d’Azur…

     à la basse saison, on découvre l’ampleur des dégâts…

     de jolis déserts factices, abandonnés jusqu’à la prochaine saison estivale.

      

    C’est pas que je sois contre l’installation d’estrangers par chez nous !

     Dans le midi, on est tous les estrangers de quéqu’un

     On a qu’à voir nos couleurs patronymiques pour comprendre

    qu’on vient tous d’un ailleurs rapporté et mélangé

    mais qu'on est tous devenus par adoption

    des Provençaux amoureux de notre belle Terre !

     Car c’est la Terre qui fait l’Homme et pas le contraire !

     

     Les estrangers qui me mettent bien les nerfs,

     ce sont ceux qui ne s’intègrent pas à tous nos paysages,

     à notre culture, notre mode de vie, notre parler, notre accent, ...,

    et qui n’apporte rrrien de pérenne à notre économie !

     

    Un mas provençal  c’est une ferme avec des terres cultivées autour,

    c’est pas une maison secondaire avec piscine !

     Un village, d’ici ou d’ailleurs, c’est un endroit où vivent les gens,

     c’est pas un lieu de villégiature !

     

     Alors Voui, ces estrangers-là… i’me font monter la boufaillisse grave !

     Car une crèche sans santons… c’est comme une journée sans Pastis !

     

    ! Je préfère m'arrêter là... sinon il va me venir l'embouligue !

     

    Mistouline

      

     


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