Aéroport Marseille Provence...  Poussée par le Mistral qui souffle en furie, je gare Chouchou la Kangoo à l'E-parking, très pratique pour les petites escapades ! Je m'engouffre dans la navette en mode automatique, gelée de la tête au pied. Mais c'est quoi ce temps de fadas !!??? Dix minutes plus tard, je suis déjà devant le terminal MP2 à regarder derrière moi, par habitude, histoire de voir si le minot suit bien la course infernale... Mais non ! Pas de Mistoulin cette fois-ci ! Je l'ai laissé derrière ses bouquins, ses révisions du Bac et un frigo bien plein ! Tout bizarre de reprendre les escapades sans mon co-pilote attitré... mais 'va falloir s'y faire, que je me dis, en fendant la foule qui fait la queue pour enregistrer ses bagages. Valisette en minimum, j'entre bien vite dans le hall de la sécurité où pour une fois, je ne bippe de rrrien du tout ! 

Le steward de Ryanair tente de me faire passer ma valise en soute mais ce coup-ci, je me laisse pas faire ! Un peu de charme, un peu de fermeté et me voilà dans l'avion avec toutes mes petites affaires ! Décollage poussé par le Mistral, on sent que les gens sont un peu crispés... Le souvenir de la Germanwings est encore très présent dans les esprits... Moi, je me mets en mode Zen Roupillon et j'ai même pas le temps de m'attraper le torticolis qu'on amorce déjà la descente ! En bas, tout est vert.... Je me voyais l'Andalousie plus sèche... mais vu les nuages qui stagnent au-dessus de Malagà, je me dis que même l'Espagne du Sud doit être à la même enseigne que ma Provence... Printemps mouillé pour tout le monde.

A peine sur le tarmak, je comprends que le mouillé d'ici, ne rime pas avec le Mistral gelé de chez moi !!! Ma qué calor, caramba !!! Petit arrêt aux toilettes du coin, histoire de tomber la veste et c'est parti pour des kilomètres de tapis roulants !!! Tous les aéroports du monde sont semblables, y'en n'a pas un pour rattraper l'autre ! C'est sportif le voyage ! Je parle pas un mot d'Espagnol mais le mot SALIDA sous le mot EXIT et je comprends vite la signification de ce sempiternel panneau qui revient sans cesse. Arrivée sur le parvis... vide de gens... j'ai un peu du mal à trouver le panneau METRO... En fait, 'faut suivre le panneau RENFE... Je sais pas ce que ça veut dire mais c'est sous le dessin d'un train ! 

Petite machine à pagare, en anglais que c'est trop bien et zou, premier ticket espagnol de transport en commun.

 Sur le quai y'a dégun que je me demande bien où sont passés tous les gens qui étaient avec moi dans l'avion... Peut-être ont-ils pris le taxi... 20 minutes d'attente dans la plus grande solitude où je sors mon plan, mon adresse d'hébergement, mes indications et que j'essaye de m'imprimer tout ça dans le teston vu que j'ai plus de Mistoulin pour prendre les choses en main ! Wagon en quai, tout propre, tout moderne, trois petits arrêts et je suis déjà à Malagà centro. Là, y'a pas un plan, des rues qui sont pas sur le mien mais y'a un charmant monsieur qui parle un anglais plus que correct et qui me dit de pas m’inquiéter, qu'il me faut longer une rivière jusqu'à mon auberge ! Le mot rivière est un bien grand mot... elle est à sec depuis des lustres que me racontent des jeunes assis sur un banc ! Zou, c'est parti pour dix minutes de marche !

 

L'ambiance de la ville est géniale ! Les gens sont tous souriants, les jeunes sont tous beaux, les filles superbement habillées, les hommes à tomber par terre, le ciel trop bleu, envolés les nuages, j'ai déjà l'appareil photos en mode rafales et viennent me chatouiller des odeurs à tomber par terre ! Jasmins et orangers... ça sent trop bon ! 

 

Attirée d'un côté, de l'autre, je mets plus de dix minutes à trouver mon oustau mais 'faut dire que les devantures des magasins me jouent trop des castagnettes !!

 

L'auberge LA CASA MATA CENTRAL... est telle que vue sur booking.com. Très mignonne mais alors je m'encape la chambre mini-mamma en solo ! Minuscule ! La chambre de poupée dans toute sa splendeur !

                           

25€ la nuit quand même et sans le petite déjeuner ! Vive l'Europe ! Y'a au moins du café à volonté et j'ai de toutes les façons déjà repéré une gargote où petit déjeuner demain matin pour 2€80 ! Je sens qu'ici, je vais rattraper le budget sur le manger !

Petite douche bien fraiche, histoire d'acclimater le petit corps à ces toutes nouvelles températures, petite liaison Skype laborieuse avec le minot, histoire de le rassurer sur sa madre bien arrivée et Zou, je file découvrir cette ville qui m'appelle ! 

Dans une petite rue toute calme, je situe bien vite mon auberge sans même le plan qui me sert de rrrien du tout.

 

Il est 18h, on dirait que la ville se réveille ! Même les commerces lèvent le rideau comme pour me souhaiter la Benvengudo ! Je résiste pas à entrer dans la première épicerie, histoire de voir les prix de mon quartier. ça va ! C'est même moins cher que je me pensais ! Et vous me connaissez... je commence... à manger ! Un petit paquet de bonbons espagnols, histoire de me mettre en bouche et c'est parti pour braver le pavé ! Je suis de suite dans l'ambiance d'Isabelle la Catholique ! Vous en voulez des Eglises !? S'en est cafi !

Les rues sont belles, propres, étroites sous le ciel bleu qui chapeaute le tout, majestueux... Que du bonheur !

 

Le Flamenco est partout... même si on ne l'entend pas encore...

                                      

Plus je marche, plus je suis en extase... C'est vraiment une ville qui charme dès les premiers pas et alors quand j'arrive à la cathédrale, c'est une apothéose sous le soleil qui doucement se couche ! Il me tarde déjà demain pour visiter l'intérieur !

Mais, comme toutes les filles de la mer... je sens l'odeur de l'iode me picoter les narines ! Il se fait tard, la nuit va tomber mais en galère ! Il me faut voir cette mer là, même si ça m'éloigne un peu de la vieille ville !

Je regrette pas mon idée ! Trop belle esplanade ! Des Espagnols qui viennent flanner, les bateaux qui dansent et une architecture toute moderne qui se mire dans l'eau ! C'est vraiment très beau. On se sent comme à l'oustau, chez soi, sans aucun sentiment d'insécurité et on se demande bien où qu'elle est la Crise Espagnole quand on voit les yachts danser sur les flots !

Plus je m'éloigne, plus je vois Malagà l'Andalus... au loin l'alkasaba des sultans me regarde... Il me tarde trop demain pour le voir de plus près... mais la nuit tombe... et le ventre commence à me tirailler surtout que partout les gens mangent, boivent, re-mangent, re-boivent ! Ici, on est vraiment à l'heure Espagnole !!

                        

Zou ! Retour dans la vieille ville où je me trouve encore une charcuterie où que je me suis mangé le charcutier ! Bababaou que c'est bon et pour en plus, juste quelques euros !

 

On s'assoit simplement, on commande, on bavasse et on déguste !!! Vous vous en doutez, j'ai fait que ça, toute la sainte soirée ! Epuisée, je me suis affalée à la table d'une adresse donnée par mon charcutier "Pepa & Pepe", tapas à gogo pour 8 euros ! Trop bon !

                                                                                       

Pour ceux qui se font du souci pour moi... parce que je retrouve les routes des voyages en solitaire, vous en faîtes plus ! Je me régale et je reste pas une seconde toute seule ! J'ai le petit ventre tout bien plein, le petit rosé il me fait rigoler et en plus y'a une ambiance du feu de Dieu !!!

C'est vers une heure du matin que je retrouve ma petite chambrette en n'oubliant pas de passer devant le Hammam de Malàga... où j'ai rendez-vous demain soir pour trois heures de folie, bains et massages en promotion ! Je vous l'avais dit qu'il ne fallait pas vous en faire ! 

Zou ! Je vous laisse... je vais me rêver de beaux Princes Arabes ! 

 

Mistouline