• Ce matin réveil très matinal. Il a fait plus chaud que d’habitude cette nuit et nous avons beaucoup tourné sur ce matelas toujours aussi dur pour trouver le sommeil. Enfin, ... surtout moi car Marc dort comme un bébé ! Je n’ai jamais vu un homme dormir autant et aussi profondément ! Il se couche à 21h00 comme les poules alors que suis sur mon ordinateur jusqu’à presque minuit. Je suis incapable de m’endormir plus tôt tant je suis excitée par tout ce que j’ai vu dans la journée et puis, parce qu’en été je passe à l’heure espagnole, celle des nuits sans fin. J’aime bien travailler dans l’obscurité alors que tout le monde dort. Je peux entendre plus précisément les sons que les humains étouffent. C’est fou le nombre d’oiseaux nocturnes qu’il y a ici… je ne connais pas leur nom mais j’arrive déjà à les reconnaître. Ils ont un ordre d’arrivée. Les premiers cris sont ceux des chauve-souris géantes. Dès qu’elles ont terminé de chasser, une succession d’autres oiseaux se bataillent le ciel sous la lune… Et puis, je vous parle même pas des étoiles ! Ici, il y a très peu de lumière (d’ailleurs j’ai bien du mal à retrouver le van malgré ma frontale quand je vais me laver les dents aux sanitaires !) alors les étoiles brillent de mille feux. Il y a des nébuleuses qu’on ne peut voir chez nous et la lune nous présente ici une tout autre face. C’est vraiment un spectacle magique ! S’il n’y avait pas ma peur des serpents quand je rejoins Chouchou Van dans la nuit, ce serait le paradis.

    Le petit déjeuner savouré sous les arbres, nous quittons le camping pour une journée cool. On a décidé de lever le pied et d’un peu profiter du camping. Marc n’a aucun souci avec l’eau gelée de la piscine et il aime à se vautrer au soleil. On a donc prévu une mini rando, encore autour d’un point d’eau… et vous savez pourquoi ! Des crocos, des crocos, mon Homme veut voir des Crocos !

    Mais avant toute chose nous devons faire le plein de Chouchou Van et le plein de notre frigo. Dans l’excitation du premier jour à conduire cet engin, nous avons oublié pas mal de choses à acheter si on ne veut pas mourir de faim. Et puis, il y a toujours cette pièce qui manque à notre tuyau d’eau. Nous ne pouvons toujours pas nous raccorder au robinet du camping. Demander à nos voisins de nous prêter leur adaptateur n’est pas une solution. Alors c’est parti, direction Jabiru et son centre-ville minimaliste.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Marc part chercher la pièce pour notre tuyau, je me charge de remplir le frigo. Les prix sont quasiment identiques à chez nous mais je trouve que les fruits et les légumes sont un chouïa plus chers. D’ailleurs, il n’y en a pas beaucoup à ma grande désolation. Le coca-cola est beaucoup plus cher que chez nous… et le Nutella est ici aussi le roi des étals, qué misère ! Comme j’ai terminé de remplir le panier avant que Marc ne revienne, je traîne un peu dans le mini rayon à touristes. On y trouve les mêmes robes de plage que l’on trouve sur nos marchés mais trois fois plus cher ! Des boomerangs, des crocodiles sous toutes les formes, de la peluche à la carte postale, quelques instruments de musique aborigène… Rien de bien folichon…

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Marc revient content, il a trouvé l’adaptateur qui convient à notre tuyau et à un prix raisonnable. On va pouvoir remplir notre réservoir, surtout qu’à un moment donné de notre itinéraire, nous allons dormir dans des campings sans eau et sans électricité.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Le frigo plein, ‘faut dire qu’il est très petit, nous partons faire le carburant. Ici, c’est un plaisir, le gasoil est à 1€ le litre !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Comme nous ne roulons pas très vite, nous ne consommons guère. Mais les stations-services ici sont rares alors quand on en trouve une, il est important de remplir le réservoir. Toutes nos priorités réglées, nous prenons la route de Nourgandie. C’est un autre site sacré Aborigène que nous visiterons demain.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Nous nous arrêtons au Anbanbang Billabong walk, juste avant la montagne sacrée. Elle est déjà devant nous et nous allons pouvoir l’admirer de loin en faisant le tour de ce fameux point d’eau que nous sommes venus voir. Il est dit que c’est le royaume des pélicans, il me tarde de les photographier sous tous les angles.

    Comme tous les autres Billabongs, il faut se garer à quelques kilomètres avant de pouvoir les atteindre. Marc entend déjà l’appel du croco, il est en alerte et me donne différents conseils sur ma manière d’avancer… 

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Mais nous sommes encore loin de l’eau sur un sentier bien sec depuis longtemps alors je fais oui oui de la tête et le laisse partir devant. Je préfère m’attarder sur les fourmilières et les termitières !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Les premières s’appuient à un arbre la plus part du temps et s’élancent à la verticale alors que les secondes forment toujours une boule. Si j’ai réussi à voir les fourmis noires, je ne trouve toujours pas les termites, elles se planquent surement à cause de la chaleur… mais un bruit de feuilles me fait sursauter… C’est en fait un cacatoès ! Je ne sais pas pourquoi, ils passent leur journée à couper de petites branches qu’ils laissent tomber au sol !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Quand je retrouve Marc, il est devant un panneau bien différent de ceux déjà vus sur les sentiers de randonnée.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Je vous dis pas son état d’excitation, il n’est plus aux aguets, il est en mode Guerre éclaireur ! Si, si ! yes

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Le sentier est également balisé différemment. Des piliers d’acier dont le sommet est peint en jaune bordent le Billabong. Une façon peut-être d’indiquer qu’il ne faut pas les franchir plus avant.

     

     

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Marc en tête, moi derrière, nous voilà partis pour en faire le tour. Nous sommes seuls au monde, il règne ici un silence de Roi et de Reine interrompu par les clapotis des nombreux oiseaux que nous commençons à voir. Ils sont tous magnifiques !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Marc est encore déçu, pas l’ombre d’un crocodile en vue… et c’est encore tant mieux ! Par contre, nous apercevons notre premier pélican à juste quelques mètres. Trop beau !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Mais le sentier s’éloigne de l’eau, peut-être pour des raisons de sécurité… Nous nous retrouvons alors dans une forêt d’eucalyptus dont le sol fume encore d’un récent feu. Ça fait toujours très bizarre, en van ou à pied, de passer dans ce qui est encore pour nous… une désolation.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Au bout de dix minutes, nous retrouvons l’eau, la verdure et la vie ainsi que le site de Nourgandie droit devant nous. On imagine la grandeur du site, la montagne est loin mais déjà bien imposante.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Nous nous arrêtons pour l’admirer et pour boire un petit coup car aujourd’hui, on doit dépasser les 35°C à l’ombre. C’est peut-être pour ça que nous sommes seuls au monde ! Les Australiens ne sont pas aussi fadas que nous mais nous ne craignons pas le soleil et il se couche si tôt par ici !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Les mêmes fourmis à la queue verte que nous avions observées à Darwin en plein centre-ville sont tout au-dessus de notre tête. J’adore les regarder construire leur cabane de feuilles dans les arbres…

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Mais nous sommes très vite attaqués, elles mordent d’une force que c’est rien de le dire ! Alors nous quittons les lieux qui ne nous appartiennent pas, c’est une évidence !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Sur cette nouvelle berge, on peut voir de nombreuses traces de buffles sauvages. Ils doivent venir boire ici le soir à la fraîche… Nous avons beau écarquillé les yeux, nous n’en voyons aucun. Ils sont pourtant là, tout comme les chevaux sauvages signalés un peu partout ainsi que les Dingos… mais ici, il n’y a que des oiseaux et peut-être, je dis bien peut-être… des crocos. 

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Nous passons devant des tables sous les arbres et sous des panneaux « Attention aux crocos »… Étonnant, non !? 

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Comme il y a un parking non loin, on se dit qu’on va revenir de ce côté-ci du Billabong avec Chouchou Van et déjeuner à l’ombre des eucalyptus. C’est devenu un rituel. Comme nous nous trimbalons avec notre maison presque sur le dos, nous nous arrêtons systématiquement pour manger le midi. On ne fait pas de cuisine mais on pite au grand air devant de toujours magnifiques paysages.

    Satisfaits de cette bonne idée, nous accélérons le pas mais un boucan du diable nous fait nous arrêter. Je reconnais immédiatement le son de mes copines les chauve-souris !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

     

    Il y en a des centaines, toutes sur un même arbre. Elles arrivent de tous les côtés, le ciel en est plein. Elles se drapent de leurs ailes et puis se figent soudainement. Plus un bruit, elles se sont endormies. Peut-être ont-elles été chassées d’un autre arbre par un danger… nous ne le saurons pas à moins de parler chauve-souris et Marc ne parle que le Crocodile ! 

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Chouchou van retrouvé, nous reprenons la route pour contourner le point d’eau et retrouver nos tables à l’ombre.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    On y déjeune dans le calme et la sérénité sans presque se parler tant les mots sont inutiles en ces lieux. Le mini repas terminé, je laisse Marc à son observation des frémissements de l’eau…

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    … je préfère me faire un petit café, ce qui est très appréciable car un expresso par ici coûte 4 ou 5 $... ce qui n’est pas rien.

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Repus de ce frugal repas et de cette petite rando, nous rentrons doucement vers notre camping.

    Nous sommes toujours époustouflés par l’Art du camping Australien ! On voit des caravanes, des tentes, des camping-cars d’un autre monde ! La vérité, nous les Européens à côté, nous sommes de vrais peuchères ! J’ai fait des tas de photos de ces habitations extraordinaires que je vous montrerai en rentrant, c’est vraiment du tonnerre de Dieu !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Notre emplacement retrouvé, Marc va se jeter dans l’eau glacée de la piscine. Très peu pour moi, j’ai pas envie de mourir d’hydrocution ! Je préfère regagner mon bureau sous les arbres où les oiseaux viennent me donner la sérénade… Si je pouvais toujours travailler dans ces conditions tout du long de l’année, ce serait fabuleux !

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Et puis la nuit tombe très vite… Moi à la salade, Marc au barbecue, moi au rangement, Marc à la vaisselle…

    8 Juillet 2019 – Anbanbang Billabong walk

    Marc au dodo et moi… à ma bafouille du soir !


    7 commentaires
  • 7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Matin câlin, matin sans réveil, chants jolis de petits oiseaux au petit déjeuner après les cris stridents des énormes chauve-souris de la nuit dernière et des fous rires de nos nouveaux voisins couchés dans leur sarcophage respectif !  Il m'a été difficile de me concentrer hier sur ma bafouille tant l'ambiance était animée au camping ! 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    Heureusement, le réseau sur Jabiru est excellent et toutes mes photos se transfèrent très vite sur le net. Comme la couverture téléphonique n'est pas très homogène en Australie, les baroudeurs m'avaient conseillé d'acheter sur Darwin, avant de prendre la route, une clé wifi de l'opérateur Telstra, selon eux le plus fiable. Mais cette clé coûtant assez cher, Marc a cherché une autre solution. Juste avant de quitter la France, il a pris un forfait Free à 19€ qui permet d'être en 4G dans de nombreux pays dont l'Australie, avec 25 gigas par mois. Lorsque je veux travailler sur mon PC, je me sers du téléphone comme d'un modème. En bluetooth ou par câble, je me connecte à ce téléphone (en passant par les paramètres, connexion, wifi enlevé, point d'accès mobile et modème, Modème USB) et profite alors de son excellente connexion internet. En fait, je pompe l'internet du téléphone sur mon ordinateur... J'espère que cela est clair, je ne suis pas très douée pour expliquer les choses technique ! En tous les cas ça fonctionne très bien, je l'ai expérimenté l'an dernier en Indo et j'avoue que ça change la vie de la blogueuse que je suis. Merci Marc ! 

    Zou ! Le petit déjeuner est avalé, il est grand temps d'aller vite fait se doucher et de prendre la route d'Ubirr. Les sanitaires sont en effervescence mais tout est vraiment très propre, l'eau est bouillante et c'est un plaisir d'y faire sa toilette. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    A peine avons nous fait quelques kilomètres que déjà des feux sont signalés par des pancartes jaunes qui préviennent des fumées.

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    C'est vraiment étrange de conduire au milieu de ces flammes qui semblent disciplinées, ne s'étalant jamais très loin et s'éteignant toutes seules... 

    Quand le bush fait place à la roche, nous savons que nous sommes entrés en Terres Aborigènes. Ces terres ne leur appartiennent malheureusement plus mais leur histoire est peinte sur les murs... et on espère qu'elle le sera, à tout jamais... Si l'on étudie un peu l'histoire de ce pays, les Australiens n'ont pas de quoi être fiers de leur colonisation et de l'extermination de ce peuple autochtone dont la présence ici remonterait à 40 000 ans, bien avant l'arrivée des Européens à la fin du 18° siècle. Si les Aborigènes que nous rencontrons depuis notre arrivée ici nous surprennent et nous déçoivent, on peut pourtant comprendre aisément leur perdition, leur désarroi, leur errance dans ce monde qui n'est plus le leur et où ils ne trouvent pas leur place... Le gouvernement a beau les loger et leur payer un salaire conséquent qu'ils fument et qu'ils boivent, cela est une bien piètre compensation... me semble-t-il...

    Faute de pouvoir communiquer avec eux puisqu'ils ne le désirent pas et qu'ils nous assimilent à la population blanche australienne, nous nous contenterons d'admirer ce qui fut leur Vie, leur Culture et traditions ancestrales, en ces lieux sacrés qu'ils n'occupent plus.

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Quand nous arrivons devant la grille du site... il est 9h, c'est l'ouverture et nous ne croisons guère de voitures... J'avais lu qu'il y avait toujours foule... ce n'est vraiment pas le cas ! 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    On gare Chouchou Van sur le parking et on se lance dans l’ascension de cette montagne qui nous accueille de loin. L'entrée est gratuite et le chemin balisé.

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Devant le panneau, on apprend qu'il y a des visites guidées mais nous venons de rater la première. Comme nous n'avons pas vraiment envie d'attendre une heure sous la cagne, nous commençons la visite en mode solo ce qu'on préfère de toutes les manières. Le site est assez grand et le final, l'apothéose, doit se trouver au sommet, au niveau du Nadab Lookout. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    On découvre les premières peintures à la base même de la montagne. Les eaux des saisons des pluies ont du ronger ses flancs qui forment de larges voûtes naturelles. Je suis excitée comme une puce rien qu'à l'idée de voir en taille réelle, toutes ces peintures que j'ai déjà visionnées sur le net. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Les ocres utilisées sont rouges ou jaunes. Au début, on a du mal à visualiser les dessins, tant les inondations répétées les ont endommagés.

     7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Mais plus on monte, plus on quitte le sol et plus les peintures se révèlent à nous, mieux conservées loin de l'humidité. Les Aborigènes ont une façon amusante de se représenter qui nous fait beaucoup rire. On dirait des sortes d'insectes avec leurs longs membres, même celui d'entre les jambes ! yes

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    On part vite dans un délire sur la virilité des chasseurs cueilleurs mais comme nous sommes encore seuls au monde, ce n'est pas bien grave !  

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Marc a déjà pris son rythme d'enfer, il lui tarde de grimper au sommet... et moi, je m'extasie devant la beauté du site, devant les petits oiseaux et les papillons, devant chaque dessin. De toutes les manières, il n'y a qu'un chemin, on ne risque pas se perdre... et puis les gens commencent à arriver, nous ne resterons malheureusement pas seuls au monde bien longtemps... 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Ubirr semble un lieu très masculin. Seuls les chasseurs sont représentés et il n'y a pas l'ombre d'un sexe féminin ici. Tout comme dans les grottes de Lascaux, des figures de mains apparaissent parfois. Comme quoi l'être humain s'est développé partout de la même façon sur la planète. Que les adeptes des races aillent se faire pendre, il n'y a qu'une fabuleuse Humanité...

     

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Et quand un lieu appartient aux chasseurs, les proies, les prises deviennent de sublimes œuvres rupestres... Ici, beaucoup de poissons, de toutes sortes, de toutes grosseurs ornent les parois des voûtes. On comprend pourquoi les aborigènes s'étaient installés ici. On ne pouvait y mourir de faim ! 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Quand j'arrive enfin au début du plateau qui doit dominer toute la vallée, beaucoup plus de monde gravite autour de moi. La plus part des gens sont australiens, il y a très peu de visiteurs étrangers. Les peintures se font plus rares alors j’accélère le rythme afin de retrouver mon Homme qui doit bien être quelque part là-haut. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Au fur et à mesure que je grimpe, la plaine se devine entre ces fenêtres naturelles que forment ces roches comme tombées du ciel. C'est vraiment magnifique ! Je suis sûre que mon Homme doit être en extase. Les œuvres humaines l’intéressent un peu mais Dame Nature l'impressionne beaucoup plus. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Et quand j'arrive au niveau du premier plateau, je n'ai qu'un son... "Whaou" ! Que dire de plus devant tant de beautés !? 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    "Whaou" !

    A regarder cette plaine toute verdoyante et encore en eau, je me l'imagine en saison des pluies... Une immensité d'eau doit s'étendre au pied d'Ubirr. On comprend alors pourquoi les parois sont ornées de tant de poissons. La nourriture ici devait être abondante, le paradis pour une Humanité naissante. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Je reste longtemps sur ce premier plateau à admirer les lieux, les couleurs et la lumière... Il n'y aucun lieu d'habitations à des kilomètres à la ronde. Dame Nature est souveraine et grandiose partout où se pose le regard. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Ce paysage n'a jamais du changer... c'est un Eden du début de la création...

    Quand je sors de mon état subjugué, j'entends la voix de Marc qui m'appelle. Selon lui, c'est encore plus beau au sommet ! 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Mais je dois patienter avant de reprendre l'escalade car le chemin devient escarpé et nous sommes beaucoup plus nombreux à vouloir tous atteindre le sommet. En attendant mon tour, j'entends parler Français ! ça fait toujours plaisir de rencontrer des compatriotes quand on vadrouille à l'étranger. Le couple est devant moi... deux jeunes... mais je reste sidérée par la jeune fille qui se balade en maillot de bains sur ce lieu pourtant décrit partout comme sacré... 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Je comprends qu'il fasse chaud, je comprends qu'il n'y a plus grand chose de sacré ici et que l'âme des lieux s'est envolée avec ses occupants mais 'faut pas déconner ! Mais c'est quoi cette jeunesse qui ne sait pas respecter ce qui est respectable !? Immanquablement je pense à Bali, ses temples, et ses nanas qui s'y baladent aussi dévêtues que celle-ci. Même les Australiens paraissent choqués devant ce spectacle désolant ! Décidément, les cons me poursuivent, que je me dis en détournant les yeux de ce jaune que je ne saurais voir... 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Quand je retrouve Marc, je sais que lui aussi est en mode "Whaou". Il est heureux devant cet endroit magique. C'est ce qu'il est venu chercher ici. Mais s'il a l'admiration toujours en mode retenue... moi, vous me connaissez... je me retiens de rien du tout !  

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Quand c'est beau, quand c'est magique, quand c'est sublime, il faut le dire, il faut le crier, il faut le vivre au plus profond de soi, il faut le montrer, le démontrer, l'exploser, l'expulser jusqu'à ne faire plus qu'un avec ce paysage à couper le souffle. Si je pouvais je m'envolerais, je me désintégrerais dans l'espace ici et maintenant emportant mon homme dans une bulle d'Amour inconditionnelle ! 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Mais j'ai pas trop le temps d'exploser en vol ! Je suis vite recadrée par mon Homme qui tire sur la corde du cerf-volant que je suis devenue ! 'Faut bien ça pour me faire revenir sur terre ! On est très différent mais on se complète très bien. Je l’entraîne un peu dans mes petites folies et il me ramène doucement au monde réel. Ainsi vont les choses entre nous et c'est très bien ainsi. 

    Nous restons encore quelques minutes sur ce sommet puis nous redescendons, heureux, vers Chouchou van qui a pris un brave coup de chaud en plein soleil pendant notre absence. On ouvre tout afin de vider tout cet air bouillant accumulé à l'intérieur et on se rentre doucement. Mais mon Crocodile Dundee est en manque de crocos ! Alors nous revoilà partis à Cahills Crossing. 'Faut surtout pas laisser un homme en manque de crocos, surtout le mien, c'est moi qui vous le dis ! yes 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    En cette fin d'après-midi, plus aucun touriste de notre côté de berge. Par contre en face, les aborigènes sont en pleine action de pêche. Ce sont des femmes et des enfants et le poisson attrapé ressemble étrangement à certains vus sur les murs d'Ubirr.

     

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Leur façon de pécher est particulière. Ils se servent d'un rond où est enroulé le fil et lance l'hameçon en faisant des cercles à la main. Le système fonctionne très bien car même les enfants font quelques prises. 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Et tout cela au milieu des crocos... Cette promiscuité est vraiment incroyable ! 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Marc est content, il a vu ses crocos et moi, j'ai pu voir, même de loin, des aborigènes dans leur quotidien. C'est mieux que rien... Je suis frustrée de ne pas pouvoir les approcher et communiquer avec eux mais je comprends leur indifférence à nous.

    Arrivés à Jabiru, nous décidons d'aller voir le fameux lac de la ville que nous quittons bientôt... Ville... Peut on vraiment dire que Jabiru est une ville !? Je ne crois pas... En fait, c'est un endroit presque fantôme, habité par quelques aborigènes sédentarisés et quelques australiens travaillant sur le Parc. Il y a une mini banque, un mini supermarché, un mini commissariat, un mini hôtel de ville, quelques campings, un golf et un lac...

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Et qui dit Lac, dit narines, dit... Vous connaissez la suite ! Marc est déjà à l’affût, je cesse de lui rappeler le danger, ça ne sert strictement à rien ! Loin du bord, j'admire la faune et la flore et ce silence inhabituel dans une ville mais ce n'en est pas une... 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène 

    7 Juillet 2019 - Ubirr Montagne sacrée aborigène

    Quand nous rentrons à notre camping, nos voisins rieurs sont toujours là mais ils semblent fatigués d'une longue journée à randonner... Je vais pouvoir vous écrire ma bafouille du jour dans une nuit très silencieuse si les chauve-souris ne viennent pas trop m'emboucaner sous la lune !  

     


    8 commentaires
  • Zou ! Ce matin, nous quittons Jabiru pour nous rapprocher du site archéologique de Ubir. C'est pas que ce soit bien loin (40km) mais il est dit sur le net que le site est très visité et qu'il faut y être de très bonne heure si on veut profiter du site sans trop avoir la foule. On a donc prévu de s'installer dans un camping à quelques centaines de mètres du site, le Merl Camping Ground, de faire une ou deux petites randos autour, et de visiter Ubir demain matin à l'ouverture. 

     

    Alors on déjeune à la fraîche, on range nos tables et nos chaises, on ferme tous les placards comme dans un avion et on prend la route. Le climat de cette saison sèche nous convient parfaitement... C'est assez surprenant mais très agréable. On se lève avec des températures d'automne puis vers 10h c'est le printemps, à partir de midi c'est l'été avec un maximum de 31/32°C jusqu'à 17h puis l'automne revient et vers 23h l'hiver nous tombe dessus avec une très forte humidité et un petit 18 ou 19°C autour d'1h du matin. On dort donc très bien, sous nos deux couettes et la fenêtre de toit ouverte. Je rassure tout le monde, il y a une épaisse moustiquaire au-dessus de nos têtes, aucune bébête ne peut rentrer ! 

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Nous retrouvons nos routes rectilignes, le bush sec et pas de wallabies en vue... Peut-être qu'ils ne cohabitent pas très bien avec les crocodiles qui restent autour des points d'eau pas encore asséchés ou bien permanents.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Quand l'herbe commence à être verte, c'est qu'il y a de l'eau et donc des crocos... Mon homme frétille ! C'est fou ce que les crocos l'excitent ! Je vais finir par être jalouse ! yes Depuis notre départ de Darwin, on observe de grands monticules de partout. Ce sont des termitières géantes. Celle que vous voyez sur la photo est une naine, certaines sont plus grandes que nous ! Elles peuvent atteindre jusqu'à 6 mètres. C'est rigolo, on dirait des menhirs. Elles sont dures comme de la pierre, sont faites d'un mélange de terre et de salive de termites. Il y a d'autres monticules mais ceux-là sont ronds, ce sont des fourmis noires qui les fabriquent. En roulant à l'allure où l'on va, on a le temps de bien observer le paysage.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Dès que nous passons un point d'eau, Marc ralentit... Il est à l’affût du croco comme un chien à l'arrêt ! A mourir de rire. Mais rien à l'horizon, pas l'ombre d'un frémissement d'eau... Nouvelle déception.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Et puis les montagnes sacrées d'Ubir apparaissent. Il me tarde vraiment demain pour visiter ce site. La culture est peu présente ici, on vient en Australie pour la Nature et les grands espaces, pour les fonds marins de la barrière de corail. Alors quand un site archéologique est sur notre route, il ne faut pas le louper ! Et j'ai bien l'intention d'en profiter longuement en observant toutes les peintures rupestres que j'ai visionnées sur le net et qui me fascinent depuis des lustres.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    On met finalement très peu de temps pour arriver jusqu'au Merl Camping... mais la déception est au rendez-vous. Pas de prise électrique pour notre Chouchou Van ici. Comme c'est mon premier voyage dans ce genre de véhicule, j'ai confondu Générateur électrique avec Prise où se brancher... Je suis nulle de chez nulle ! En fait ici, il n'y a que de gros 4X4 avec des remorques à générateur. Ils fabriquent eux-mêmes leur électricité, un truc du genre, j'ai toujours pas bien compris... mais ce qui est certain, c'est qu'ici, nous n'aurons pas suffisamment d'autonomie électrique pour les 2 nuits prévues... Ceci explique aussi le prix. 10€/personne alors que nous payons en moyenne 31€ dans les autres campings déjà faits... C'est pas compliqué me dit mon Homme, on retournera dormir à Jabiru et s'il y a du monde sur le site archéologique, on fera avec ! Zou ! Problème résolu !

    Et le voilà qui fait demi-tour, direction Cahills Crossing, c'est l'appel du Croco ! yes En effet, quand je préparais ce voyage pendant nos longues soirées d'hiver, lui devant la TV, moi, à voyager sur Internet, je lui avais montré la vidéo d'une route qui traverse une rivière infestée de crocodiles. C'est la route qui mène à une réserve aborigène. On ne peut l'emprunter que si on possède une autorisation. Cette route étroite est soumise à des marées régulières, crocodiles de mer et crocodiles d'eau douce s'y rencontrent. En saison des pluies, le niveau monte à plus d'un mètre et il arrive que les 4X4 qui traversent, calent et soient emportés par le courant... De nombreux morts sont déjà à déplorer à cet endroit mais les rangers ont installé une sorte de balcon point de vue, afin d'y observer les crocodiles. Voilà pourquoi mon Homme frétille d'impatience ! 

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    A peine arrivés, Crocodile Dundee réintègre le corps de Marc ! Le voilà qui veut voir de près cette route. Pas de balcon pour lui mais une vue directe avec la bête sauvage ! Cet homme va me faire mourir de frayeur, c'est certain !

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Heureusement que des gerbes de fleurs déposées pour les peuchères d'âmes des disparus sont exposées à l'entrée de la route, histoire de bien rappeler aux imprudents que cette route n'est à traverser que dans un véhicule !

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    La sagesse et la prudence reprenant le dessus, nous remontons sur le balcon. Nous sommes à nouveau seuls à l'exception de quelques voitures qui, prenant leur élan, se lancent dans la traversée... 'Sont fadas ces Australiens !

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Marc est comme subjugué, il observe chaque branche d'arbre qui flotte dans l'eau... ça lui rappelle l'Afrique. Il m'explique qu'il cherche les narines et que derrière chaque narine se trouve un gros crocodile ! Il se moque constamment de moi mais j'adore ça yes Je le laisse à sa quête aux narines et m'en vais découvrir ce balcon sur la rivière. Je découvre une trop mignonne chauve-souris. Elle n'est pas aussi énorme que celles que j'ai déjà vues en Asie mais elle est tout de même grandette quand elle déploie ses ailes. Elle a trouvé un fruit et s'en régale, elle est trop jolie et me regarde de ses yeux curieux. J'adore ces bestioles qui nous regarde à l'envers.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Quand je reviens vers mon homme, il n'a pas bougé. 'Faut vraiment que je lui trouve un chapeau avec des dents de crocos, il le mérite de trop à scruter ainsi les flots ! Et je vous dis pas son état d'excitation quand tout à coup alors que rien ne bouge à la surface, un monstre apparaît progressivement remontant des eaux boueuses.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    C'est un monstre ! Il fait au moins 4 mètres de long et presque 1 mètre de large, il est tout noir et ondule lentement. On reste scotché et sans voix... Nous avons vu de nombreux panneaux "Attention aux crocodiles" mais on ne s'attendait pas à en voir de si gros... Il faudra vraiment être plus prudents pendant nos randos... C'est pas du cinéma les crocos australiens ! J'ai bien du mal à détacher Marc de ce balcon ! S'il y en a un, c'est qu'il y en a d'autres ! Oui, mais on va pas non plus y passer l'après-midi, si !?

    Au bout de 20 minutes d'attente comme sœur Anne à ne rien voir venir, nous reprenons la route jusqu'au point de rando de Sandstone and River.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Marc va être content, une partie longe la fameuse rivière aux crocos... de mon côté, je suis beaucoup moins tentée de la faire... Un Ranger nous a dit, si vous voyez un croco... courrez ! Ils sont rigolos ces Rangers... je sais pas du tout quelle serait ma réaction si vraiment nous tombions nez à nez avec une bête comme le gros Pépère de tout à l'heure... Boudie ! J'ai pas fini de jeter mes yeux partout...

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    La rando commence dans le sable que doit charrier la rivière quand elle est grosse de la saison des pluies. ça fatigue un max dès le départ mais très vite le sentier d'herbe sèche reprend le dessus. Marc marche d'un pas rapide vers les roches que nous avions vues de la route. Nous sommes déjà sur le site sacré d'Ubir.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Les aborigènes vivaient ici il y a 20 000 ans. En saison des pluies, ils restaient au sec et pouvait voir toute la région du haut de ces hauts rochers. Nous traversons parfois de petits canyons qui nous apportent un peu d'ombre et nous découvrons souvent des grottes autrefois habitées. 

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    C'est Marc avec ses yeux de lynx qui découvre notre première peinture aborigène. Grand moment d'émotion pour moi.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Le lieu est cafi d'araignées, pas très grosses mais suffisamment pour faire peur à mon amie Nadia ! Même si je sais qu'elles sont souvent venimeuses ici, je n'éprouve aucun phobie ni peur pour elles... Les serpents me paniquent beaucoup plus et peut-être les crocos... que je n'ai encore jamais croisés même au Sri Lanka où ils sont pourtant nombreux !

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Après les grottes, nous passons dans des sortes de boyaux rocheux... ça j'aime pas du tout... Sur Sulawesi, y'avait souvent des serpents dans ces endroits là... mais Marc ouvre la marche alors je crains dégun comme on dit par chez moi. 

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Et puis nous sortons de ces amas de roches. D'énormes termitières s'accrochent aux parois, les rochers se font moins nombreux, nous approchons de la rivière à nouveau, mon homme reprend son air excité d'il y a quelques heures et un rythme plus soutenu.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Le sentier borde à présent de très près la berge... Marc ralentit, il a des yeux partout... Je n'arrive pas à croire que nous sommes sur un sentier de randonnée balisé et qu'à tout moment on puisse se retrouver nez à nez avec une bête sauvage... c'est fou comme concept, non !? Ceci n'existerait pas chez nous... nous aurions éliminé sans scrupule ce prédateur trop dangereux pour nous les Hommes... pas ici... 

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Et soudain, c'est la fameuse narine ! Mon homme en est certain. C'est un croco. Il est sur l'autre berge et c'est tant mieux que je me pense tout bas... Pendant qu'il surveille nos arrières (j'ai l'impression qu'on est en guerre), je braque mon appareil photos vers l'endroit indiqué.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Celui-là est de moins belle taille que notre premier gros Pépère mais il en impose tout de même. Dans le viseur, j'ai l'impression qu'il me regarde, impassible... C'est effrayant et en même temps excitant, pour Marc comme pour moi...

    Mais encore une fois, d'en voir un, nous fait prendre conscience qu'il ne faut pas trop s'attarder ici. Nous reprenons le sentier au pas de course jusqu'à ce que nous soyons à suffisante distance de la rivière. Notre rando fait une boucle à travers une espèce de prairie et on entend vous savez quoi !? Des cigales ! Si, si !

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Elles doivent être énormes parce qu'elles font un boucan du diable... Je n'arrive pas à déterminer si elles sont dans les arbres ou dans les herbes... Affaire à suivre ! 'Faut que je me renseigne.

    Quand nous retrouvons Chouchou Van, Marc, toujours avide de Crocos, veut repasser par Cahills Crossing. Alors nous y retournons. Cette fois-ci, c'est l'heure de la marée montante. Le niveau d'eau a bien augmenté et la route est presque entièrement submergée.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    On est super étonné d'y trouver tout plein de pêcheurs ! Ils n'ont pas du tout peur des crocodiles et pourtant ils sont là ! Le poisson doit être là aussi car tout le monde attend que ça morde ou que ça tombe sur les crocs. La cohabitation est extraordinaire à voir...

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    On retrouve notre gros Pépère noir et puis d'autres qui ne lui ressemblent pas du tout. Peut-être assistons nous à la rencontre des crocodiles de mer et des crocodiles d'eau douce... en ce point particulier.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    On pourrait rester des heures à observer ces géants aquatiques... mais on commence à être fatigués. C'est heureux et comblés par cette belle et riche journée que nous rentrons sur Jabiru.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    Mais avant de retrouver notre camping et de réserver deux nuits supplémentaires, il faut qu'on règle un problème de taille, les toilettes ! Y'a pas que des choses agréables dans les voyages ! Nous ne les avons pas utilisées sauf pour de petits pipis mais ça sent terriblement fort et on ne comprend pas pourquoi. On a repéré un "Dump Point" (panneaux bleus), juste avant l'Aurora camping. Ce sont les endroits où l'on peut vidanger.

    Pour Marc aussi, voyager en van est une première et pourtant on dirait qu'il a fait ça toute sa vie ! Mon Homme est vraiment doué pour beaucoup de choses mais Chut ! 'Faut pas trop lui dire, il prend vite la grosse tête ! yes  Sur le côté du véhicule, on doit sortir le réservoir de sa case en tirant vers soi.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Puis on dévisse le bouchon jaune et on vide le réservoir. C'est simple comme bonjour mais pas plaisant, surtout quand on découvre que les cougnafiers de l'Agence ne l'ont pas vidé avant de nous le louer ! Voilà pourquoi ça sentait si mauvais...

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    On achète deux trois sachets pour fosse septique et le tour est joué ! Nous avons enfin des toilettes qui sentent bon et ça change la vie !

    Le camping est tellement grand que nous n'avons aucun problème pour ajouter deux nuits supplémentaires ici. Nous nous installons à nouveau près des sanitaires et d'un barbecue et nous sommes en plus, à quelques pas seulement de la piscine. On a eu si chaud aujourd'hui, qu'un bain va nous faire du bien !

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco 

    Mais nous découvrons une piscine bâchée... Marc qui est un expert en piscine (bien plus qu'en Crocos yes) m'explique que c'est pour que l'eau ne tourne pas par ces fortes températures. L'eau restant fraîche, plus besoin de mettre beaucoup de produit pour la garder claire... Mouai... Moi, je sens pas bien la chose... et ça ne rate pas !

    Il fait au moins 32°C, on ne tient pas au soleil tant il brûle et on ne peut même pas se rafraîchir parce que l'eau est trop glacée ! C'est peut-être écologique leur système... mais cette piscine ne sert à rien du tout ! D'ailleurs il n'y a pas grande monde dedans... Bababaou ! 'Sont fadas ces australiens !

    Je laisse Marc griller comme une saucisse et je me rentre auprès de Chouchou Van. Je m'installe un bureau du tonnerre de Dieu sous les arbres où quelques perroquets noirs viennent observer ce que je vous écris et je me connecte avec le téléphone en modème, histoire de rattraper tous ces jours où je n'ai pas pu vous raconter nos petites vadrouilles sur les routes australiennes. 

    Quand Marc revient de la piscine c'est déjà l'heure de l'apéro puis de la cuisine. On est à présent très bien organisé. Je m'occupe de la cuisine, il s'occupe du BBQ et de la vaisselle.

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

     

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    6 Juillet 2019 - Cahills Crossing et gros pépère Croco

    C'est toujours de la cuisine simple... on peut pas faire de la grande cuisine dans un espace aussi réduit et avec si peu d'ustensiles mais c'est bien assez pour nos estomacs en mode campeur. Souvent on se dit tous les deux que ce genre de vie vagabonde nous plairait assez sur du long terme... et on en rêve, en s'endormant sur notre matelas toujours aussi dur...

     


    10 commentaires
  • 5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Malgré notre problème d'absence de papiers du véhicule, nous avons tout de même passé une excellente nuit dans ce superbe camping. Les gens sont très respectueux des voisins, c'est un plaisir de cohabiter avec les Australiens campeurs. D'ailleurs ce sont nos voisines, deux vieilles anglaises en road trip depuis 6 semaines, qui nous ont aidé à remplir notre réservoir d'eau. Nous avons bien le tuyau pour le faire mais pas l'adaptateur pour le robinet. Nous n'avons pas non plus d'antenne radio à son emplacement... Décidément, tout est allé trop vite à l'agence, il nous manque déjà beaucoup de choses... C'est elles aussi qui nous rassurent en nous expliquant qu'en Australie, il n'y a pas de papiers du véhicule ! Tout est informatisé. Si la police nous arrête, ils n'ont qu'à taper le numéro d’immatriculation du van et tout est relié à un central. Nous voilà, rassurés !

    Pendant que Marc s'affaire à débrancher tous les fils et tuyaux qui nous relient au camping, je pars faire quelques photos de ce premier camping dans l'espoir de revoir les wallabies qui nous ont accueilli hier soir.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Je trouve bien quelques crottes qui ressemblent à de grosses olives noires mais pas de wallabies ce matin ! 

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Le camping est immense, c'est en fait un parc très bien entretenu. Arrosé tous les soirs et tous les matins, c'est un havre de verdure au bord d'une rivière. Pas de crocodiles en vue, grand ciel bleu et déjà la température qui grimpe.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

     

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    La réception, le restaurant et la piscine sont regroupés au même endroit, tout autour se trouvent les bungalows qui coûtent un bras, puis tout autour en cercle, les tentes puis les caravanes et camping-cars. De partout, il y a des points BBQ à gaz gratuits, des sanitaires si propres qu'on pourrait manger à l'intérieur, avec eau bouillante chauffée aux panneaux solaires, des tables à repasser et des fers, des machines à laver, des sèche-cheveux... bref, y'a pas à tortiller, les Australiens savent faire du camping ! 

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Nous n'aurons pas profité de cette piscine mais tous les campings que nous avons réservés en ont une... Après des journées à crapahuter sous la cagne, ça nous fera du bien. Quand je reviens à notre emplacement, Marc est déjà installé, c'est l'heure de prendre la route pour Jabiru et d'entrer sur le territoire Aborigène d'une tribu dont j'ai oublié le nom.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    En nous éloignant du camping, nous retrouvons la sécheresse du bush pendant des kilomètres. Sans antenne radio, nous n'avons pas de musique à bord alors on se refait le Muppet show ! A se parler sans s'entendre et à hurler en répétant ! C'est d'un comique à tomber dans les marais à crocodiles ! yes  On est vraiment deux vieux en road trip ! A mi-chemin, j'ai prévu un petit arrêt rando au Bird Billabong ce qui veut dire en langage local "Bras mort d'une rivière"... On suppose que c'est encore un étang à oiseaux et à crocos. Mon homme est déjà excité rien qu'à l'idée d'en dénicher un ! Y'a des fois où je me dis que j'ai trouvé pire que moi en matière de recherche d'embrouilles ! 

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Nous quittons la route principale et empruntons une piste sur trois quatre kilomètres. C'est notre première piste et la franche vérité, c'est une autoroute sans goudron. On croise les doigts qu'elles soient toutes comme celle-là car un van n'est pas vraiment un 4X4...

    Quand nous arrivons au départ de la rando, le panneau explicatif ne montre pas une randonnée en boucle alors que j'en ai une sur papier qui l'est... On verra bien en marchant, que me dit mon homme en partant d'un pas décidé, prêt à affronter le crocodile ! J'ai pas fini de trembler...

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Le sentier est sec de chez sec, le soleil est au midi, ça cogne et nous ne voyons pas l'ombre d'un bras de rivière mort...

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Peut-être est-il à sec... mais Marc continue d'un pas allègre comme s'il sentait l'eau et les crocos à des kilomètres. Nous sommes à nouveau seuls au monde et je croise les doigts que nous ne rencontrions que des oiseaux et rien d'autres !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Et puis, au bout de vingt minutes de marche, nous trouvons enfin ce qui pour nous est un étang... surement relié à une rivière en saison des pluies. L'eau n'a pas l'air très profonde mais déjà les panneaux "Attention crocos" apparaissent.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Il est bien stipulé de ne pas trop s'approcher des berges et de ne pas quitter le sentier... ça nous fait bien rigoler car nous ne pensons pas que les crocos savent lire et qu'ils vont se contenter de rester loin du sentier pour nous éviter si l'envie leur prenait d'aller se balader ! C'est vraiment bizarre comme conception de la cohabitation entre Humains et espèces dangereuses... Mais mon homme adore ça alors on y go !

    Nous croisons quelques wallabies venus se désaltérer mais ils sont peu nombreux et prennent la poudre d'escampette dès que nous nous approchons de trop près.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

     

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Pour l'instant le sentier reste loin de l'étang et nous traversons un petit pont au-dessus de peut-être ce bras de rivière signalé sur notre plan. Mais dès le petit pont passé, nous sommes quasiment sur les berges de cet immense point d'eau.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Marc me fait mourir de rire. Il arbore à présent un air sérieux, scrutant l'horizon, ouvrant la marche comme un Crocodile Dundee à la Française ! yes

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Ce qui ne l'empêche pas d'approcher vraiment très près des berges, bien trop près à mon goût ! Cet homme va me rendre folle de frayeur ! Et quand il fait demi tour c'est en tournant le dos à l'eau ! Ce ne sont pourtant pas les conseils donnés par Dundee dans le premier film ! Et bien entendu, il ne m'écoute de rien du tout !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Comme on aperçoit déjà la cabane au bord de l'eau, point d'observation des oiseaux, je l'entraîne loin de ce bord dangereux. A notre approche de nombreux oiseaux s'envolent, c'est un magnifique spectacle.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Ce sont de magnifiques canards marrons dont le dessous des ailes est noir. Il y en a des milliers et ils font un bruit d'enfer.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Selon Marc, si les oiseaux sont sur les berges, c'est qu'il n'y a pas de crocodiles... En seulement 24h, il est devenu un véritable expert en la matière... On dirait que l'Australie fait ressortir en lui son côté sauvage ancestral... Je ne sais pas ce qui se passe en lui mais c'est géant à voir ! Je meurs de rire mais je l'adore.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    En attendant le croco qui j'espère ne viendra pas, on se régale des lotus et de toutes sortes d'oiseaux, c'est vraiment magnifique. L'homme ne semble avoir ici aucun impact sur Dame Nature... et nous ne croisons toujours personne sur notre sentier au bord de l'eau... Un bonheur incommensurable...

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

     

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Arrivés à l'observatoire, Marc cherche encore ses crocos et moi, je me repose les yeux devant tant de beautés. Je sens que je commence à lâcher prise et à oublier totalement l'année difficile que je viens de passer... Oubliés les cons du boulot, je ne me souviens déjà plus de certains noms, je recharge les batteries, je me régénère, je me nettoie l'esprit comme le corps... Trop bon ! Si je le pouvais, je ne quitterais jamais la route, cette errance à la rencontre du nouvel endroit à découvrir est une jouissance extraordinaire et quand on la partage avec l'homme qu'on aime, c'est une chance que je sais apprécier à sa juste valeur.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Mais le temps passe et il nous faut reprendre la route. Après l'observatoire, il y a bien un chemin comme j'ai sur mon plan mais il n'a plus du tout l'air d'être entretenu... c'est peut-être pour cela qu'il n’apparaît plus sur le panneau d'affichage en début de rando... Je suis pas trop chaude pour l'emprunter à cause des serpents qu'on verrait beaucoup moins mais Marc veut tenter la boucle... Comme je n'aime pas emprunter deux fois le même chemin, je me laisse convaincre et nous voilà parti sous un soleil devenu de plomb mais qui est trop bon !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Mais finalement, quelques mètres plus loin, le chemin semble à nouveau dégagé. Plus nous nous éloignons du bord de l'eau, plus la nature redevient sèche. Des espèces d'herbes hautes qui ressemblent à du blé s'étalent de partout et on entend des wallabies faire des bonds un peu partout sans jamais les voir.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    De magnifiques chants d'oiseaux nous accompagnent mais j'ai bien du mal à trouver les oiseaux qui vont avec, ils n'aiment pas du tout être photographiés !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Et puis nous arrivons au van. On peut donc vraiment faire la boucle autour de l'étang après l'observatoire. Comme quoi, sur le web, on a parfois bien plus d'explications que sur le terrain ! 

    Nous reprenons la piste puis la route, toujours aussi monotone... Pas l'ombre d'une vie pendant des kilomètres et toujours ces feux, ces brûlis qui nous surprennent toujours autant. 'Faut dire qu'en Provence quand on voit un feu, c'est signe de désolation... ici, c'est un signe de régénérescence !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

     

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Tranquillou tranquilette, nous arrivons aux abords de Jabiru juste après une immense rivière ce qui rend mon homme heureux, y'a certainement des crocos !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Avant de nous installer dans notre nouveau camping l'Aurora Kakadu Lodge & Caravan, nous devons nous arrêter au Bowali Visitor Center.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    C'est ici que nous devons prendre notre Pass de 7 jours qui nous permet de rester dans le Parc National. Les rangers que nous n'avons pour l'instant pas encore rencontrés sont là, souriants, aimables, expliquant le bon fonctionnement du parc et pour encaisser la modique somme de 25 euros par personne. Un petit musée montre un peu tous les animaux que nous sommes amenés à rencontrer ici... et en plus des crocos... il parait qu'il y a aussi des pythons ! Génial ! Tout ce que j'aime !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Comme il y a du Wifi gratuit, mon téléphone se met à bipper ! Ici, ce n'est pas comme en Asie, où il nous faut toujours un code pour se connecter au wifi des lieux publics. Soit le wifi est gratuit et le téléphone se branche direct ou bien il est payant et là, il faut entrer un code. J'en profite alors pour avoir une petite conversation avec mon Loulou de fils ce qui fait toujours plaisir yes

    Et puis on reprend la route pour notre camping tout proche. Nous n'avons pas réservé mais il est si grand qu'il y a toujours de la place. Il est un peu bizarre, une piscine au centre et puis tout autour des cercles et des cercles d'emplacements de caravanes et camping-cars. On dirait un labyrinthe... où de nombreux cacatoès semblent avoir élus domicile. Ils font un boucan d'enfer mais c'est trop beau !

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru 

    Le principe est simple, on se met où on veut, il n'y a pas de numéro, on se branche et c'est tout. Comme les douches et les toilettes sont hyper propres, nous avons décidé d'utiliser les sanitaires commun. Alors, on a compris que les lieux prisés étaient près des douches et des BBQ. Notre place trouvée, on s'installe au milieu de ces toujours Ibis qui ne nous quittent pas.

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Comme le lit est fait (à l'arrache, je vous le concède), y'a plus qu'à sortir la table, les chaises et l'apéro ! Elle est pas belle la vie de romanichels australiens !?

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    5 Juillet 2019 - En route pour Jabiru

    Après une soirée BBQ (les saucisses australiennes sont vraiment top), j'ai pu briller de mon encore incroyable mauvais sens de l'orientation en cercle ! Vous le croyez vous, qu'en pleine nuit, alors que tout le camping dormait, je n'ai pas pu retrouver notre van !? Sans numéro et avec tous ces cercles concentriques... je me suis lamentablement perdue ! J'ai mis au moins 15 minutes, enroulée dans ma serviette humide dans un froid glacial à retrouver notre lit douillet... J'en rate décidément pas une ! yes

     

     

     


    10 commentaires
  • Après les émotions et mésaventures d'hier soir, je peux vous dire que la nuit fut courte mais profonde. Rien de mieux pour se remettre de tout ce bàti-bàti qu'un bon petit déjeuner, même Australien ! Marc qui déjeune toujours très vite, me laisse devant ma quatrième tasse de mauvais Nescafé. Quand on émerge enfin, ma tasse et moi, la jeune Française qui l'accompagnait hier soir s'installe non loin de moi. Elle engage immédiatement la conversation, me raconte qu'elle est d'Avignon, qu'elle voyage et dort depuis 5 mois dans sa voiture, qu'elle est pâtissière et qu'elle commence aujourd'hui sur un nouveau poste à Darwin. C'est une baroudeuse comme je les aime, une fille qui n'a pas froid aux yeux et qui vit ses rêves au fur et à mesure qu'ils se présentent... J'aurais aimé discuté davantage mais l'heure tourne et nous devons aujourd'hui prendre possession de Chouchou Van à 9h précises. Zou ! Bonne route ma Belle !

    Comme le lieux de prise en charge n'est plus près de notre hôtel mais près de l'aéroport, nous prenons un taxi, 18 $ la course. Ici, les taximen mettent les valises dans le coffre au départ mais ne les sortent pas à l'arrivée, ça nous fait beaucoup rire. A partir du moment où on a payé, ils n'en ont plus rien à secouer des clients yes

    Nous arrivons très vite dans une zone où toutes sortes de véhicules sont à louer, du van au camping car, du 4X4 à la tente, de la voiture à la caravane... le paradis de tous les campeurs ! Comme nous avons réservé de France, via MOTORHOME REPUBLIC qui se trouve en Nouvelle-Zélande, nous sommes un peu étonnés de nous retrouver devant l'agence APOLLO en Australie... Mais nous avons bien acheté nos billets d'avion chez Lufthansa sans jamais prendre un vol de la compagnie ! Alors, on va pas s'alarmer, on a déjà eu suffisamment de frayeur avec le changement d'adresse d'avant hier soir...

    On a prévu une prise en charge très rapide puisque tout est payé et que nous avons envoyé tous les documents scannés nécessaires, il y a déjà quelques semaines... mais on comprend très vite qu'on va pas pouvoir prendre la route aussi vite qu'on voudrait... On tombe sur une jeune femme qui nous débite tout un chapelet de phrases apprises par cœur, qui nous redemande les photos de nos permis, de remplir des trucs et des machins avec une tablette qui marche un coup sur deux et sur un site australien pas très logique... La galère totale, tout ce qu'on voulait éviter !  Et par dessus tout, la nana nous irrite un max. Pas sympa du tout et obséquieuse au possible ! Apollo Darwin c'est une véritable usine. Il y a un défilé incessant de gens qui viennent tous chercher leur véhicule, ça dépote à la chaîne et les employés vont trop vite dans leurs explications...

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    Ils vont même jusqu'à nous passer une vidéo plutôt que de nous expliquer les choses autour du van que nous n'avons toujours pas vu...

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    Mais là où on commence à bravement tous les deux perdre patience... c'est quand la Madame nous demande de prendre une assurance que nous avons déjà prise et payée ! On a beau lui montrer nos papiers en Français, son ordinateur lui dit que nous n'avons pas l'option en question.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Marc qui commence à faire son grognon ce qui n'est pas bon signe, décide de laisser tomber l'affaire pour le moment. On s'en occupera en rentrant à la maison... Pour l'instant, tout ce qu'on veut, c'est prendre la route. 

    Après la Madame Picsou, nous sommes pris en charge par Riri ou bien Fifi ou bien alors Loulou mais en tous les cas, c'est sur, c'est un neveu de Donald ! Il est jeune, nouveau dans le métier et excité comme une puce. Quand il nous présente notre nouveau Chouchou, on a l'heureuse surprise de voir qu'on a été surclassé !!! Notre véhicule est beaucoup plus gros que prévu et c'est un Mercedes. Mon homme est ravi, 'parait que c'est très bien, s'il le dit, c'est que c'est vrai, j'y connais rien.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Riri va très vite dans les explications, tend à Marc un flyer recto-verso couleur où tout figurerait dessus. Nous n'avons pratiquement pas d'explications sur les subtilités du véhicule que nous voilà déjà à la porte, clés en main sur le parking et je peux vous dire qu'il y en a des clés ! 

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    Pendant que Marc prend ses repères sur le tableau de bord, je commence à tout ranger dans cet espace assez minimaliste mais finalement très bien conçu. C'est ma première expérience en van que je me dis en souriant. J'adore les premières fois ! yes

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Ce qui m'inquiète un peu c'est l'absence de moustiquaires... mais on verra bien cette nuit... Pour l'instant notre priorité est de remplir le frigo pour 15 jours avant d'entrer dans le parc national de Kakadu. Les heures ont tourné, on doit impérativement prendre la route. On installe rapidement notre tablette GPS avec Sygic notre application fétiche qui n'a pas besoin d'Internet et c'est parti !

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Conduite à gauche, grandes artères, peu de circulation, les conditions idéales pour s'acclimater à ce long et lourd véhicule.

    Des voyageurs m'avaient conseillé de faire les courses dans les magasins Coles ou Woolworths, les moins chers d'Australie et il y a un Coles sur notre route. Nous voilà donc à pousser le caddy. Les prix pas chers d'ici sont les prix normaux de chez nous... On a intérêt à se faire beaucoup la cuisine si on veut pas exploser notre budget. Les placards et le frigo plein, nous commençons enfin notre Road Trip.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Les routes sont rectilignes, la limitation de vitesse bien plus grande qu'aux Etats Unis puisqu'il nous arrive de voir des panneaux à 130 mais en ce qui nous concerne, nous n'allons guère vite car sinon, Chouchou Van nous fait un bruit d'enfer qui me fait éclater de rire.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Nous croisons très peu de voitures mais très souvent des camions gigantesques avec deux ou trois remorques... c'est assez impressionnant.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    Avec le bruit du moteur, le bruit de la vaisselle qui teinte, des verres qui s'entrechoquent et Marc qui est de plus en plus sourd, c'est le Muppet Show dans ce van ! On se parle mais on ne se comprend pas. D'un commun et tacite accord, nous gardons le silence et découvrons yeux grands ouverts écarquillés ce vaste continent, ces grands espaces, cette végétation bien particulière à l'Australie, le Bush.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    On observe souvent de grands feux. C'est le système de brûlis. Comme il n'y a pas un brin de vent, en prévention de feux non maîtrisés, les australiens préfèrent pratiquer un brûlis du sous-sol pour encourager la pousse des plantes rases. C'est en fait une technique ancestrale des aborigènes.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Afin de couper un peu la monotonie de cette route rectiligne, j'ai prévu un arrêt à Fogg Dam. Il y a beaucoup de "Dam" ici. En Aborigène, ça veut dire "Trou d'eau". Nous sommes à présent dans la zone inondable du Northern Territory. Cette région est totalement sous l'eau en saison des pluies, l'accès au parc est donc interdite en cette période car les crocodiles qui sont les rois du coin sortent alors des fleuves et rivières et se baladent partout sur des kilomètres. Il parait même que cette année, on en aurait vu dans les rues de Darwin ! Ce territoire est donc comme une gigantesque "Camargue" qui s'assécherait régulièrement...

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Mon homme est un peu déçu de ne pas voir de Wallabies... c'est pourtant la région... mais il fait peut-être encore trop chaud. J'espère que le spectacle des étangs et des nombreux oiseaux qu'on peut y observer comblera cette envie de Nature Sauvage dont il rêve.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Et nous ne sommes pas déçus. Les étendues d'eau apparaissent cernées par le bush. Le contraste est saisissant.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Nous découvrons nos premières pancartes "Attention, zone à crocodiles"... On a du mal à croire qu'ils y soient nombreux tant tout semble calme et paisible. Nous sommes les seuls visiteurs... c'est jouissif cette solitude ! Nous prenons le temps de faire la petite randonnée tout autour de l'étang principal. Des pontons sont aménagés, parfois sécurisés mais le plus souvent pas du tout...

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Marc est aux aguets, on le dirait devenu Crocodile Dundee ! Il faut que je lui trouve le fameux chapeau. Avec ses lunettes à la Polnareff, il ferait autant fureur qu'en Indo l'an dernier ! yes

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Au milieu de l'étang, nous rencontrons un vieil australien. C'est un fada des oiseaux, il est là depuis le matin et possède tout un matériel d'observation. Il nous régale de son savoir, nous montre des espèces que nous ne connaissions pas, nous montre des choses que nous n'aurions pas vu, un vrai plaisir de passer un peu de notre temps avec lui.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Mais l'après-midi se termine et la nuit tombe très vite ici. Lorsqu'il nous explique qu'il est dangereux de conduire après une certaine heure, nous décidons de le quitter. Nous n'aimerions pas écraser un wallaby ou pire, tomber nez à nez avec un croco sur la route ! Nous regagnons Chouchou Van pour encore une petite heure de route.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Et c'est pendant cette heure que la magie Australienne se découvre à nous... De partout sur les bords des routes sortent les wallabies. Ils viennent à la fraîche, nous faire de petits coucous sauteurs. Mon homme est au paradis, je le vois à ce petit rictus qu'il a au coin des lèvres... Il est heureux et moi aussi.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Lorsque nous passons la rivière Mary, nous savons que nous sommes presque arrivés à destination. Nous avons réservé un emplacement de camping tout à côté.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van

    Le Mary River Wilderness retreat est un enchantement. Les wallabies sauteurs sont partout autour de nous ainsi que les Ibis qui nous accompagnent depuis Darwin. Mais nous devons nous installer avant que la nuit tombe. On se gare, on branche Chouchou à l'électricité, on dresse le lit qu'on décide de ne jamais défaire, on vide les valises qu'on glisse dessous, on installe nos chaises et notre table et c'est déjà la nuit.

    4 juillet 2019 -  Kakadu National Park en Chouchou Van 

    Devant notre traditionnel Pastaga du soir, on se dit qu'on a vraiment beaucoup de chance d'être ici. Nous avons pleinement conscience de ce que nous vivons et de ces instants privilégiés. 

    Soudainement, alors que les étoiles commencent à briller dans la nuit, une incroyable humidité tombe sur nous et la température chute d'une façon spectaculaire. Nous sommes passés de 30°C à 18°C en quelques minutes... J'enfile le pull, puis ma doudoune... nous n'aurons pas besoin d'ouvrir les fenêtres du van, les nuits vont être fraîches ! Mais Miss frileuse a tout prévu... une mini couette bien roulée dans la valise ! Si, si ! yes

    Enfin couchés sur un matelas, un peu dur, il faut bien l'avouer... nous nous posons en simultané la même question...

    "Mais !? Où sont le papiers du véhicule !?

    Ils ne nous les ont pas donnés !"

     

     


    7 commentaires